Morceaux de mémoire : les quatre vies d'Edelrim

[Partie jouée : La partie commence en 1370 CV. Après avoir été attaqué et touché par un elfe noir, Edelrim a été retrouvé à demi-mort par Rupert dans la forêt. Celui-ci a décidé de le soigner puis de le ramener dans le village voisin pour lui permettre de se remettre. Edelrim s'est donc senti en confiance, d'autant plus qu'il pensait voir en lui le frère de quelqu'un qu'il connaissait. En retrouvant ses forces, Edelrim prend conscience que ses "vermines" sont probablement mortes et décide d'empiler des pierres pour leur mémoire. Au moment où il pense sortir de la taverne, une halfeline apparaît, elle s'agrippe aux deux compagnons et leur demande leur aide. Elle a volé une carte et se sent poursuivie. Des hommes débarquent et les deux compagnons s'interposent. Une fois vaincus, la jeune halfeline prénommée Agathe leur explique savoir où se trouve un fabuleux trésor. Une rôdeuse nommée Nerdanelle se propose de les suivre. Edelrim se loue comme mercenaire et les accompagne jusqu'à un tombeau où les héros trouvent une épée appartenant à la famille de Rupert.]


Extraits d'un carnet de voyage tenu dès le brigandage en forêt en 1368 CV (Année de la Bannière) et maintenu en 1370 CV (Année de la Chope) avec la Compagnie du Dragon rieur.

"...Nous venons de quitter l'auberge et je me demande pourquoi suis-je là... Pourquoi je suis ces personnages; ils marchent près de moi, mais ne me menacent pas, avec eux, je ne suis pas en danger...cela faisait si longtemps que ce sentiment de sécurité ne m'avais pas animé..."

"J'ai réalisé cinq tas de pierres à l'entrée du village, un pour chaque vermines abandonnées dans la forêt à son sort funeste... La mort est le sort funeste qui nous ronge peu à peu l'esprit jusqu'à nous consumer le jour venu".

"Nous étions dans la forêt, l'Halfeline m'agace au plus haut point et pourtant, sa joie de vivre m'emplie d’allégresse. Comment des personnages si lumineux, si voyants ? peuvent-ils survivre dans ce monde ?"

"Nous arrivons en vue d'Hautelune, cette petite ville n'a rien à voir avec les cages vivantes pullulantes dans lesquelles j'ai évolué jusque là. Elle semble charmante...les filles le seront peut être aussi. Le barde ne semble pas très fortuné, ni même très accoutumé à ce genre de rencontre tarifée...dommage".


"...Quelques fois, je pense à Cassandra, elle me manque je crois. Le fait de ressentir de nouveau me surprend toujours autant..."

"...J'étais à l'agonie, cette ombre était si lumineuse... J'ai senti le temps s’arrêter... Mais pourquoi ne m'a-t-elle pas tuée ? Ce "Rupert" est arrivé à ce moment précis. Si la vie me semble être un flot incompréhensible, serait-ce possible qu'il y ai un grand plan pour moi aussi ?"

"...Les elfes, je les avaient croisés dans la forêt de Cormanthor, ils semblaient si calmes, si paisibles, mais celui-ci...si j'en avait la force, je le transpercerais de toute part. Cette cicatrice me rappelle que ma lame n'a pas encore fait couler assez de sang..."


"Roldùric et Shapour, deux guerriers de plus d'un mètre quatre-vingt dix dans notre groupe, deux vermines particulièrement puissantes mais Rolduric avait quelque chose en plus. Face à l'adversité, il faisait toujours preuve d'humour. Une armure protectrice supplémentaire qui fait quelquefois oublier sa réelle dangerosité."



"Dix huitième jour en forêt, Roldùric rigolait à plein poumons à propos des gnomes et de leur taille. A un certain moment, Shapour, emporté par son humour, a voulu surenchérir :
-Leur petite taille fait qu'on devrait tous les écraser. Ce sont des monstres sans intérêt, n'est-ce pas les gars...?!'.
Rolduric n 'a pas du tout apprécié.
-'Tu crois valoir mieux sale vermine ? Ces gnomes dont tu parles sans respect on aussi des femmes et des enfants, des vies quoi ! Pas comme toi qui te terre dans la forêt plutôt que d'affronter les sbires de Château-Zhentil ! Moi j'ai été recueilli par des gnomes qui m'ont bien traité. Ils m'ont nourri et m'ont rendu plus fort. D'ailleurs j'ai pas peur de la forêt moi. Je n'fais pas des cauchemars comme un p'tit lutin apeuré, hein mon Grand Shapour ! D'ailleurs ça sert à quoi de se cacher ici, les traqueurs comme Vasary, on les connait, on peut les massacrer tous. Pourquoi on se cache ici ? Moi j'te dit que si tu crois que les gnomes valent moins que toi, c'est toi qu'on devrait écraser.
Shapour n'a pas du tout accepté ce ton et seule la finesse sembienne de Nessar a permis de calmer les deux mastodontes."

"...La rôdeuse est charmante mais semble sans histoire...Les personnages qui vivent dans le présent sont ceux qui cachent le mieux leur passé..."

Extrait du Carnet de voyage, écrit dans la forêt de Cormanthor en 1369 CV.

"...Ce devait être notre trentième jour dans cette forêt, les méandres verts et insondables de cette mer verte commençaient à nous peser, nous suffoquions. Quelque chose avait changé, des êtres étincelants apparaissaient parfois puis disparaissaient en quelques battements de cils..."

"...Ils étaient là, comme fait pour moi, ce carnet et cette plume avec son encrier. Ils avaient plus de valeur à mes yeux que l'or des bijoux qui brillaient. Ils m'attendaient dans cette malle, elle s'était ouverte juste devant moi tel un geste de la providence. Le poids de ce vieux bourgeois ensanglanté l'avait projeté. La caravane et toutes ses richesses étaient devenues la proie des vermines. On entendit plus jamais parlé d'elle après son entrée en forêt mais grâce à ce carnet, la mémoire de ses occupants, elle, ne s’effacera pas..."'

"...Baine, le dieu du chaos...dois-je l'adorer, l'implorer ou tout simplement l'oublier ? J'hésite encore..."


"Ce 'Dardragon' ne m'inspire pas confiance. Sous ses airs débonnaires se cache un être puissant et manipulateur. Pourtant, à la différence de ses congénères si terribles, il ne semble pas malveillant...."

[Partie 0 : (Cette partie a été jouée juste avec le MJ). Alors qu'il était encore soldat pour Château-Zhentil, il est sauvé de justesse par sa capitaine tandis qu'il est en mission dans les landes de Thar encore gelées par l'hiver. Ils affrontent ensemble de nombreux ennemis mais Edelrim est blessé. Il sera soigné et réconforté comme il se doit par le corps chaleureux de sa capitaine. Sa bravoure est désormais récompensée et Edelrim obtient le rang de "chef de patrouille" suite à cette mission.]


"...Scyllua...Une rencontre des plus percutantes pour une personnalité surprenante. Nos routes seront sûrement amenées à se recroiser, enfin, je l'espère..."

Scyllua...Comment imaginer qu'il puisse y avoir une once de bonté derrière ce faciès....et pourtant il y a aussi un coeur derrière cette bête humaine.

"Scyllua....Je l'avais déjà rencontrée auparavant. Mais je n'étaispas sous ses ordres à ce moment là. J'appartenais à un autre groupe, plus sombre, plus secret qui me formait en son sein. J'étais alors au service du vrai seigneur de Château-Zhentil...
Elle s'approcha de moi et me glissa ces quelques mots qui m'ont marqué :
-Tout n'est pas mort en toi, n'est-ce pas...Ton visage exprime une rencoeur, une vengeance souveraine qui te domine. Tu as été esclave, tu veux te venger de ceux qui t'ont mené ici, n'est-ce pas ? Je te comprends, je te ressens. Il y a toujours une humanité là, quelque par dans ton coeur. En fait nous ne sommes pas si différents au fonds...Nous auront l'occasion de nous revoir..."

"...Qu'est ce que le bien ? Qu'est-ce que le mal ? Ces deux extrêmes ont leur ardents défenseurs. Les elfes m'ont parlé de paladins, des êtres lumineux et purs défendant la justice. Est-ce possible ?".

"...A l'inverse des Paladins, les mages noirs semblent représenter le mal absolu. Et moi ? Je ne suis ni l'un, ni l'autre : ni bon, ni mauvais; juste ce que ce monde veut de moi".

"...Désormais, je commence à me demander ce que je veux dans ce monde. Ni bon, ni mauvais. Je suis un peu des deux. Juste un guerrier en quête de sens. Un paladin noir."

"...Il n'existe que peu de guerriers capables de lire et d'écrire, j'en fais parti mais je ne le fais pas pour les autres, seulement pour moi. Je veux garder une trace de ce que j'ai été, marquer les pas de ce que je suis...tracer le chemin de tout ce que je peux devenir..."

Extrait du Carnet de voyage, écrit à Valombre en 1370 CV.

"...Baine...il était notre fléau. Nous devions nous mettre à genoux devant lui, son puissant mage nommé Manshoun et ses prêtres puis...prier. Ce devait être l'Année de la Tourelle, je n'en suis pas sûr, le fond de l'air de Château-Zhentil changea et ce fut à eux de se mettre à genoux..."

"...Vasary Illances de Suzail (il tenait à ce que l'on pronce [Dè Souzail], un guerrier mince, élancé mais au visage vieilli par la violence. Une des cinq vermines qui m'entourait. Il était un expert dans la traque et l'exécution des "hérétiques" selon Manshoun à Château-Zhentil. Nous avons effectué une mission commune pour retrouver les disciples de Cyric honnis par le clergé de Baine. Je l'ai choisi personnellement pour ma première mission en tant que Chef de patrouille. J'attendais de lui qu'il me transmette la force nécessaire pour faire ce qui devait être fait. Son expérience a été forte utile..."

Vasary Illances de Suzail, une vermine expérimentée dans la traque et la violence

"...Cyric...Il fut un temps ou je poursuivais ses sbires, au travers d'eux, nous Le pourchassions comme des traqueurs affamés, j'ai par la suite appris qu'aujourd'hui il est le maître de tout ce qui fut. Le pouvoir ne se donne pas, il se prend."

Extrait du Carnet de voyage, écrit à Valombre en 1370 CV.

"...La bataille de Phsant...Je devais avoir treize ans...mais j'y étais. Il n'y a pas d'enfance à Château-Zhentil. En fait, c'était même un avantage pour la cité. Notre petite taille nous permettait de passer entre les pattes des chevaux de la Horde..."

"J'ai vu Yamun Khahan, le seigneur de la Horde, tomber. Il semblait fier, même dans la mort. Ce peuple de l'Est m'avait marqué par sa bravoure. Ses cavaliers préféraient mourir que revenir dans la honte, avancer plutôt que reculer. Ils étaient en quête d'horizon. Ils avaient voyagé au-delà de tout ce qu'ils imaginaient. Nous étions la barrière qui devait marquer la fin de leur errance..."

["Dardragon...Comment estimer l'âge d'un être comme toi ? Quel projets se cache derrière ta malice ? Comment savoir si tu te déplace réellement seul aux quatre vents ou si tu sais ce qu'il adviendra de nous ? Si cela s'avère réel, pourquoi nous laisser dans l'expectative. Si la vie est un chemin, en connaitre les contours, c'est nous permettre d'en prévoir les dangers..."]

"...Je ressens encore le froid lugubre du tombeau. J'avais senti qu'il allait se passer quelque chose. Tout étais trop facile, comme si l'on nous avais guidé ici. Lorsque l'épée a choisi Rupert j'ai compris que d'autres elfes étaient en chemin. Nous n'avons pas pu éviter celui-ci..."

[Partie jouée : Au sortir du tombeau, le groupe est attaqué par un elfe sombre qui semble appartenir aux Starym, le clan de Rupert. Celui-ci parvient à leur échapper après un court mais âpre combat. Les héros rencontre ensuite une déesse de la nature qui leur demande de l'aide. Elle les transporte plus au sud, de sorte qu'ils arrivent à Hautelune, là, ils rencontrent Isaak, un prêtre de Mystra envoyé par le Tour des Mystères. Selon lui, quelque chose cloche dans le temple de Mystra situé en bordure de la ville. Edelrim rencontre celui qui sera son pendant lumineux, un rival, un ami. Il négocie pour obtenir la moitié des gemmes d'Isaak, ce qui ne manque pas d'attiser la colère intérieure d'un prêtre doué de sagesse. Ils rencontrent un prêtre qui leur propose d'accéder à une vision de leur avenir après trois jours de pénitence pour quelques dizaines de pièces d'or. Edelrim et Isaak paient et rentrent par la grande porte après avoir rencontré le capitaine local et obtenu le soutien du seigneur. Agathe et Rupert se cachent avec Nerdanelle et entrent en cachette dans le temple. Après avoir patientés trois jours durant lesquels Edelrim écrit dans son journal, ils accèdent à la vision divine mais tout ne se passe pas comme prévu et tandis que le groupe est attaqué, Edelrim est envoûté et plonge dans les tréfonds du temple.]


"...Hautelune, une petite ville attrayante; une rencontre fortuite et cinquante pièces d'or dans ma besace..."

"...Cet Isaak ne m'inspire pas confiance mais il paie bien et vite, pas comme cet "en-luné" de Rupert..."

"Cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi au calme. Ce temple n'est pas si inconfortable..."

"...Trois jours d'attente, cela me semble désormais un peu long...j'ai le temps d'écrire et de penser. Je ne crois en rien mais pourquoi ne pas écouter ce que Mistra a à nous dire. Et qui sais, peut-être me convaincra-t-elle..."

"...Les prêtres...je me méfie d'eux comme la peste. Ils se disent pur et sain... De vrais modèle de sagesse... Pourtant croire et posséder vont de paire dans ce monde...

"...Vingt pièces d'or pour monnayer une vision divine...Et ensuite nous faire vivre avec le strict minimum, quelle hypocrisie..."

"...Les Dieux ne se renforcent qu'avec le nombre croissant de croyants. Seules les prières les soutiennent, l'or ne sert qu'à asseoir le pouvoir des mortels..."

"...'Ma lame va au plus offrant'. C'est la règle des mercenaires. Mais je ne suis pas l'un d'entre eux...enfin pas tout à fait. Lorsque le temps sera venu, il faudra leur révéler certaines vérités..."

"...Lydda, une charmante rencontre tarifée...Pour la plupart des hommes de Faerun, elles ne sont que des 'objets' de plaisir mais ces femmes sont bien plus que cela. Elles possèdent une force des plus puissante en ce monde : face à l'adversité, elles font preuve de tenacité..."

"...Mes compagnons ne pensent qu'aux rapports charnels mais ces femmes vous apportent bien plus si vous le souhaitez. J'ai passé la nuit à discuter avec elle. Sa vie, son histoire malheureusement mainte fois entendue : sa capture par des orques, sa vente à l'aubergiste. Un homme pas si méchant qui lui laisse la liberté nécessaire pour ne pas suffoquer..."

"...La religion s'est invitée à Hautelune depuis quelques semaines, Lydda m'a parlé de ce temple bâti très rapidement. Le seigneur local s'en est accommodé : de nouveaux voyageurs, de l'argent en plus pour les négoces; autant d'apports extérieurs qui calment les remontrances d'une population appauvrie..."

"...Cette déesse de la nature...Je n'arrive pas à exprimer ce qu'il s'est passé, mais elle m'a rappelé l'existence de puissances qui peuvent nous toucher et nous guider..."

"Lydda m'a dit qu'elle priait tous les soirs pour Ilmater, le Dieu Brisé qui symbolise l'endurance, la souffrance; un être lumineux qui soutient les martyrs et la persévérance..."

"...Et moi dans tout ça, je me revois vide de sens; Lydda l'a perçu... Je lui ai raconté une partie de mon histoire Je me confie toujours mieux à ses femmes qu'a ceux qui m'accompagnent. Elle m'a rappelé qu'il existe des Dieux pour me soutenir dans ma quête. Elle me conseille de prier Hoar, Tempus et Tyr... Sa culture religieuse semble infinie..."

"...Ce Dardragon, il me rappelle la période précédent le temps des troubles...Ses congénères survolaient alors les environs de Château-Zhentil, la peur gagnait les coeurs, quelque chose se tramait à l'horizon..."

"...Cyric...'Le soleil noir', c'est son symbole...Lorsqu'il est arrivé, il a mis à genoux toute l'aristocratie locale. Dès ce moment, nous avions un nouveau maître et la pénombre est devenue néant..."

"...Ils ont été surpris lorsque j'ai pris du lait. Ils ne savent donc pas que ce le gout et l'odeur de ce breuvage changent lorsqu'il contient du poison...! On voit bien qu'il ne sont jamais allés à l'auberge de l'Ogre Fendu à Château-Zhentil..."

"...Ce devait être notre quarantième jour en forêt...Seuls les croassements de corbeaux et le vent d'un bel après midi d'été brisaient le silence de mort du lieu. J'étais parti cherché du bois. La forêt vivait à son rythme. Mais d'un coup, le temps sembla s'être arrêté, plus rien ne bougeait. Les feuilles des arbres étaient figées. Un froid glacial me stupéfia. Puis il apparu dans une aura argentée, il ressemblait à un loup blanc. Son pelage était fourni et recouvert de quelques cristaux de glace qui luisaient au soleil. Il me scruta quelques instants en levant la patte avant droite. Ses oreilles se tendirent dans ma direction et son regard plongea dans le mien.
Une foule de sentiments cachés ressortirent. Un sentiment profond de solitude m'empli avec cette sensation d'être mis à nu. Mon passé resurgit; la violence de l'exil, la froideur de l'isolement...autant d’émotions masquées qui ressortaient. Il lisait littéralement en moi, réveillant la violence d'un passé masqué désormais révélé.
Ses oreilles se déplacèrent vers la droite, comme s'il venait de percevoir un bruit ou un appel lointain que seul lui pouvait d'entendre. Il grogna un instant avant de disparaître dans les bois au pas de course. Moi... Je restais là; immobile; abasourdi.
Une voie féminine douce et voluptueuse brisa alors le silence.
-Il se nomme Fenmarel Mestarine. Il soutient les elfes bannis qui doivent survivre loin de chez eux et ceux qui sont isolés par delà le monde.
C'était une elfe brune longiligne vêtue d'une magnifique robe marron échancrée.
J'étais resté silencieux, pétrifié par ce que je venais de voir. Elle continua :
-Il t'a accordé un privilège unique : celui de le voir, ce qui n'est pas commun pour les non-elfes.
Elle était sublime, j'étais subjugué par sa beauté. Sa voix était comme son regard : enivrant.


Voyant mon mutisme et mon admiration béate si visible, elle esquissa un sourire.
-Il t'a accordé une certaine confiance. il a pris le temps de regarder en toi. Moi aussi je t'ai observé tu sais. A la différence des brutes qui t'accompagnent, tu agis avec discernement, tu penses et tu sais écrire. Même s'ils détruisent tout, nous écoutons son message. Vous pouvez vivre ici si vous respectez nos préceptes.
Elle inclina la tête en signe d'adieux puis se retourna et se remis en marche. J'eu juste le temps de délier mes lèvres pour lui demander à demi-mot :
-Comment t’appelles-tu ?
Elle tourna légèrement la tête en souriant de nouveau puis me répondit :
-Je m'appelle Cassandra Elenwë. Mais mes amis me surnomment "Cassy".
Puis son visage redevint sérieux. Elle conclut :
-Retourne parmi tes compagnons qui détériorent notre espace et ordonne leur de respecter notre forêt. Profite de la chance qui vient de t'être accordée.
A ce moment, elle disparue dans les bois et j'entendis les buissons bouger de tous côtés, des elfes munis d'arcs m'entouraient depuis le début. Ce Fenmarel Mestarine m'avait tout simplement sauver la vie... Aujourd'hui encore je ne comprend pas pourquoi..."

"...Ce devait être notre troisième jour en forêt...Shapour, la vermine la puis puissante de notre groupe. Une brute d'un mètre quatre-vingt dix qui faisait pourtant cauchemar sur cauchemar depuis trois nuits. Cet enfer vert semblait magique, il nous révélait peu à peu ce que nous avions tous perdu : notre humanité..."

"...Cinquième jour de solitude en forêt, je venais d'envoyer les trois autres chercher à manger, nous mourrions de faim... Shapour commença à remettre mon autorité en doute, il se rappelait désormais sa vie d'avant, lorsqu'il était un guerrier de la Horde, bien avant qu'il devienne esclave après Phsant..."



"...Sixième jour, la situation était critique, Shapour devenait incontrôlable, la faim et l'esprit de la forêt lui faisaient perdre la tête et les autres ne revenaient pas. A ce moment, une caravane passa, et là ce fut comme une révélation : il y avait de quoi nous nourrir et nous vêtir, de quoi nous permettre de survivre..."

"...Ce fut Nessar, mon second qui lança l'idée. "A l'accent, j'entends qu'ils viennent de Sembie eux aussi, surement d'Ordulin, c'est une capitale riche et ses marchants le sont aussi, croyez-moi". Il ne me restait plus qu'à monter un plan sans attendre les trois autres. A trois nous allions attaquer notre première caravane..."

"...Rupert, Agathe, Nerdanelle et maintenant Isaak...De vraies personnalités comme je n'en avais jamais vus. Des aventuriers près à tout pour vivre l'instant pleinement...Des êtres lumineux qui me redonnent confiance en l'humanité..."